"A labour of love"... en français

Le labour of love qui a inspiré ce petit blog- un cadeau de ma sœur sur le chemin du retour- une canette de Coca Cola transformée en fleur et chargée d'amour. Si ce n'est pas de la magie, je ne sais pas ce que c'est.

Cette phrase, qui n’a pas de bonne traduction en français, je l’ai tirée d’un article écrit par la dessinatrice américaine Nina Paley à propos de son film d’animation Sita Sings the Blues, une relecture eccentrique de l’épopée hindoue Ramayana. En tant que jeune diplômée sans emploi fixe à temps plein, cette phrase est donc une éthique de vie séduisante que je pourrais appliquer à toutes mes activités actuelles. 

Sans pression hiérarchique sur les épaules, tout ce que je fais relève du choix, du plaisir ou de l’enrichissement personnel. La seule forme de contrainte que je ressens est cet élan intérieur qui me pousse à vivre pleinement, en pleine conscience. À discerner la magie, à façonner le sens. À puiser dans le monde qui m’entoure l’inspiration pour progresser et découvrir. Dans mes cours de yoga nous apprenons à connaître Vayu (dieu du vent) et prana (force vitale) et chaque jour je m’ouvre un peu plus à leur guidance et à leur influence. Respire Tola, il y a du temps.   

un peu de Calvin et Hobbes ne fait jamais de mal

Ce précieux privilège est celui des jeunes adultes, encore en dehors du tumulte professionnel, et des plus âgés, déjà libérés de ses contraintes. À la différence des enfants, nous savons reconnaître la valeur de la vie — et nous possédons tous les outils pour en faire quelque chose de grand. Qu’est-ce que j’en ferai ? 

Lire, réfléchir, écrire, servir, rire — et se rire aussi.  Du moins, en ce qui concerne ce blog : une œuvre de passion, un labour of love, né dans la simplicité, et qui, sans doute, continuera humblement. Mais toujours portée par l’amour. Petit à petit, l’oiseau fait son nid — mais toujours, toujours avec amour.  

Cela peut sembler si simple, et pourtant, au moins, pour moi, il est souvent très difficile de me rappeler de penser et d’agir avec amour. De lui laisser le temps de m’habiter pleinement. L’amour est une chose magique — et nous avons le pouvoir de le créer ! Quelle dinguerie. Nous possédons tous en nous les facultés de faire naître cette magie, de devenir, quelque part, des magiciens.1

L’amour n’est pas seulement quelque chose que l’on reçoit : c’est aussi quelque chose que l’on cultive, que l’on bâtit jour après jour. Il arrive même que l’amour nous soit offert — dans les gestes les plus quotidiens — mais que nous ne sachions pas l’accueillir. Pourquoi cela ? Pourquoi pas, justement ?  Parce qu’il est notoirement difficile de garder cette vérité en tête, lorsqu’une foule de préoccupations accapare notre esprit. Et pourtant, sans amour, toutes ces choses perdent leur sens. 

Sans amour, il n’y a pas de nid.

Ecoute la chanson The Heart de David Celeste, ça aidera.  

1 À ce propos, pour celles et ceux que ce thème intrigue, je recommande vivement un excellent livre de Deepak Chopra, La voie du sorcier. Il y mêle les légendes de Merlin et d’Arthur pour nous guider vers la découverte de nos propres pouvoirs — et de nos blocages.